!!! Solidaires face à la répression !!!
Face aux grèves générales, aux diverses actions de blocage de l’économie, aux blocages et occupations d’universités et de lycées, qui exprimaient la révolte des opprimés face à une énième réforme de durcissement du capitalisme, l’Etat et les administrations n’ont eut qu’une seule réponse, la répression pure et simple. Ainsi la lutte continue; l’Etat a choisi ceux à qui il veut faire porter le chapeau : les plus investis dans le mouvement, les plus radicaux ou tout simplement ceux qui n’ont pas su courir assez vite… Face à cette volonté d’individualiser et de dépolitiser la lutte, nous restons solidaires, parce que nous sommes tous responsables de ce qui s’est passé, c’est à dire que nous assumons collectivement notre révolte. Nous ne sommes pas innocents, nous sommes « coupables » d’avoir refusé une réforme et son monde qui prône une rentabilité permanente et totalitaire de nos vies. Ce refus s’est exprimé à différents niveaux, et avec une violence politique variable mais assumée (manifs, grèves, blocages, sabotages). Il s’agit bien là bien plutôt d’une guerre sociale, dans laquelle la justice et la police est du côté de l’ordre capitaliste. Ainsi nous n’avons pas besoin de la justice pour savoir si les inculpés sont innocents ou coupables, nous appelons à la solidarité dans le cadre de cette lutte sociale, de cette guerre sociale pour pouvoir résister aux coups qu’ils vont assener à ceux qu’ils ont réussi à identifier et à capturer. Cette répression est aussi bien administrative (conseil de discipline, procès), policière (intimidation, tabassage, expulsion, prison) que économique (amendes).
De fait, l’état des lieux de la répression sur Montpellier :
– deux voir trois conseils de discipline risquent d’avoir lieu contre des étudiants mobilisés dans le mouvement, avec le risque pour une étudiante étrangère d’être expulsée de la France, – un procès au pénal contre deux à trois étudiants du mouvement ciblés par l’administration, – un procès contre un étudiant parce qu’il s’est fait tabasser par la Bac en manif de nuit, – un procès pour 4 lycéens et 1 étudiant pour avoir distribué des tracts lors d’une action, – un procès pour refus d’ADN et port d’arme de 6ème catégorie (un simple canif à saucisson!) pour une personne ayant participé à une action d’occupation du pôle emplois, – des grévistes à la poste menacés de sanction disciplinaire…
C’est pourquoi nous nous organisons en collectif anti-répression pour faire face ensemble à la répression. Nous appelons donc tous les révoltés contre ce « meilleurs des mondes » à participer à la caisse de soutien (pour les amendes essentiellement), aux actions de pression et de soutien, et aux réunions du collectif anti-répression.
Prochaines actions :
– tous les jours café et thé à la fac Paul Valéry en soutien aux inculpés de la guerre sociale en cours, – une action de pression sur l’administration pour qu’elle retire ses plaintes et ses menaces de conseil de discipline, le mardi à 15H devant le bâtiment administratif, – rassemblement de soutien pour le procès d’expulsion du squat de la mandragore jeudi 9 décembre devant le tribunal de grande instance (1 place pierre flotte)
Prochaine réunion Mercredi 8 décembre au squat de la mandragore à 18H00 ( 2 rue Michel Serre).
Collectif Anti-répression