C’est un squat qui n’est pas à Montpellier, mais comme « beziers.squat.net » n’existe pas, on se permet de relayer cet article très crapuleux de Midi-Libre. Si des gens ont un contact plus concret, on est preneurs. Squatter un chateau, c’est la classe !
Et aussi, tant qu’on y pense, vous pouvez voir la malhonnêteté d’un journaliste qui suit les flics de Montpellier. Adieu la présomption d’innocence… Quant à celles et ceux qui lui ont parlé au lendemain du Carnaval, ils s’apercevront que leur témoignage a été coupé au montage…
Béziers : Les squatteurs « invitent » la propriétaire du château à rester dehors
Une douzaine de personnes squattent la demeure, qui dispose d’un parc à la française et doit bientôt être vendue. Le ton monte.
On croit rêver face à l’aplomb des membres du collectif Auguste de Cabanes qui a investi lundi et sans autorisation, le château de Cabanes. La propriétaire des lieux, Christiane Miquel, doit avaler là une couleuvre difficile à passer.
« Excusez-nous, madame, de vous causer des désagréments, mais nous ne pouvons pas vous laisser rentrer chez nous. S’il vous arrivait quelque chose nous en serions responsables. Où si vous décidiez de ne plus quitter les lieux cela poserait un précédent », lancent-ils tout de go. Et, même si le ton monte avec la propriétaire qui n’entend pas en rester là, l’accès à la propriété est fermement défendu.
Une chaîne maintient l’accès barré
Depuis lundi, une douzaine de personnes squatte la demeure, un château du XVIIe. Ils ont posé une boîte aux lettres à leur nom sur le portail d’entrée ainsi qu’un panneau expliquant leur démarche. Une chaîne maintient l’accès barré.
« Nous avons lancé une démarche d’expulsion, explique Christiane Miquel qui n’en revient pas de se faire spolier de son bien de la sorte. Ils ont un culot inimaginable. Je suis en relation avec la préfecture pour faire respecter mon bien et un avocat suit notre dossier. » La bâtisse doit être vendue dans les prochains mois à des acheteurs qui sont aussi particulièrement intéressés par le parc à la française.
« Je suis très inquiète »
Un projet d’hôtel, accompagné de chambres d’hôtes devrait alors voir le jour. « Si ces gens détruisent le parc et saccagent le bâtiment, la transaction sera perdue, ajoute encore Christiane Miquel. Il y a à l’intérieur des cheminées, des colonnes très belles dans ce bâtiment qui a accueilli Louis XIV. Je suis très inquiète. »
« Nous allons rester là quelques mois »
« Nous ne sommes pas là pour détériorer, mais pour entretenir cette bâtisse, insiste les membres du collectif Auguste de Cabanes qui ont refusé de nous accueillir dans la propriété. Nous sommes les nouveaux occupants et nous sommes désolés d’avoir recours à cette solution. »
Tous se présentent comme des intermittents du spectacle. Ils veulent préparer dans ce lieu un spectacle et le présenter au public. Ils assurent avoir ouvert une pièce qui servira de salle de sport et qui sera, elle aussi, accessible moyennant cotisation. Des chambres seront aussi prêtées aux voyageurs de passage et un potager bio sera cultivé.
« Nous appliquons l’article 432-8 du code pénal qui nous autorise à entrer dans une habitation non occupée »
Pour justifier leur action, ils expliquent : « Cette demeure était abandonnée depuis longtemps. Nous appliquons l’article 432-8 du code pénal qui nous autorise à entrer dans une habitation non occupée. Nous, nous n’avons pas de toit pour nous mettre à l’abri. Si nous faisons ça, c’est parce qu’il y en a qui ont des châteaux vides alors que beaucoup vivent dehors. Nous, nous allons lui redonner vie. Nous vivons dans un système où personne ne veut de nous. Nous allons rester là quelques mois. »
Le fait que la propriété soit à quelqu’un ne semble pas les gêner outre mesure. Le bâtiment était accessible, ils se sont servis. « Nous vous demandons de ne pas nous juger et de venir apprécier dans un mois le travail que nous aurons fait dans cette propriété. »
Rendez-vous est donc pris pour vérifier si les squatteurs ont tenu leurs engagements de ne pas couper des arbres et des buis centenaires, mais aussi qu’ils n’ont pas détérioré l’immeuble. À moins que tous aient été reconduits dehors. De gré ou de force.
Leur presse (Jean-Pierre Amarger, MidiLibre.fr), 16 décembre 2011.