Expulsion ratée, un nouveau squat à Montpellier: La Crève

Le mardi 22 décembre le D.A.L. (Droit au logement) et le «Jeudi noir» négocient la réquisition des logements vides au Parlement.
Pendant ce temps…
Aux alentours de 15 heures une dizaine de policier-e-s (et quelques agents EDF venus pour nous couper l’élec’) sont venus troubler notre tranquillité.
Nous, une vingtaine de personnes occupants le 35, rue Ernest-Michel. (Ce bâtiment appartenait à la Préfecture et il était inutilisé et muré depuis un an.)

«On s’en fout on attend les ordres…» (un flic)

Nous avons clairement expliqué nos «droits» (une de leurs lois stipule qu’ils ne ne peuvent pas expulser sans la venue d’un huissier suivie d’un procès en bonne et due forme) face à leur tentative d’expulsion immédiate donc illégale. Mais les ordres sont simples : l’expulsion rapide des occupant-e-s en dehors de toutes procédures.

Des gens arrivent en soutien, la quinzaine d’habitant-e-s présents se réfugient sur le toit, leurs renforts arrivent aussi, en tout plus de trente flics (Nationaux, Bac, Dcri (ex RG)) déboulent et défoncent la porte puis entrent. Devant ça se bouscule, bout de trottoir contre périphérique de sécurité…

Après trois heures de galère, d’outrages, de chansons et de slogans à la con sous la pluie les flics se replient, constatant qu’ils ne pouvaient pas dégager les occupant-e-s du toit, ils ont été contraints de plier bagage.

«J’m’en tape, c’est pas à moi qu’on a coupé le chauffage !» (un autre flic (frustré par l’échec))

Nous voulons habiter ce lieu.

Nous avons pour ce lieu divers projets : concert gratuit, labo photo, peinture, atelier mécanique, infokiosk, etc.

Nous refusons de vivre isolé-e-s dans des cages à lapins.

Nous avons choisi de vivre collectivement.

Et pour si peu nous sommes des «terroristes»…

On a besoin de soutien !

Les habitant-e-s de La Crève, 23 décembre 2009

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