Ivre, le Midi Libre se prend pour un journal

tmp_23234-IMG_20170414_131043-1079421037Sans sources et sans crédit, c’est à peu près les mots qui me viennent à la lecture de l’article sur l’expulsion du kalaj de jeudi matin, publié par Hélène Amiraux dans le torchon du coin.

Et ce n’est pas le premier de ce type. Fraichement arrivée dans la concurrence de la rédaction, le Kalaj semble un meilleur sujet que les chiens écrasés. Une voisine dépressive lui donne du croustillant, une parfaite trame pour du storytelling et des articles filés. De quoi vendre et faire pleurer quite à participer au démentellement de cette maison en publiant le lien de la petition. Celle pour l’expulsion bien sur, l’autre, oublions la.

Mais sus à la forme, passons-en au fond.

Mais au fond, c’est bien un vulgaire problème de voisinage qui est présenté, n’est-ce pas ? Rien sur les actions ou revendication sociales du lieu. Surtout il ne faut pas brouiller les pistes, que les méchants le reste, et parlons des gentils, ces gens normaux auquels les lecteurs peuvent facilement s’identifier :
La pauvre voisine est présentée comme victime d’affreux squateurs qui l’ont obligée à quiter sa maison. Il est donc tus l’achat de celle-ci avec son defunt maris, son besoin de la vendre… Certe douloureuse et personelle, cette situation explique peut-être mieux son départ que notre présence, mais c’est tout de suite moins vendeur.
De l’autre côté de la maison, le paisible retraité, plus discret dans les articles mais cité comme victime est un habitué des procédures en mairie. Huit mois de procédure, s’était-il vanté à notre arrivée. Etonnement pour les mêmes causes que celles qu’il charge contre le Kalaj : troubles à sa tranquilité. C’était contre la salle de la rue parallèle dans laquelle se tenais des fêtes traditionelles africaines. Nous étions mitoyen pendant 5 ans, et il fallais tendre l’oreille les dimanches matins, proche de l’aération qui donnais sur notre terrasse pour entendre les gospels. Mais ne remettons pas en cause sa notion de la tranquillité dans la presse, le soufflet risquerait de retomber.

On vous a dit qu’on veux du grand spectacle ! Une photo du déménagement de la dame sous la pluie, une autre avec plein de flics, de la politique ! Voila de quoi s’assurer au moins quelques pleines pages, quite à aller provoquer les évènements avec des pics bien envoyés d’un coté ou de l’autre.

Il ne fait donc aucun doute que ces gens font du vrais Grand journalisme d’investigation, sourcé, étudié, neutre… Qu’aucun partis n’est pris et qu’ils ne jettent pas le discrédit sur une profession essentielle au peuple souverain qui va pouvoir aller voter fière et en toute connaissance de cause.

Je vous le dit, elle est belle l’information, Vive le Midi Libre, mais dans un caniveau, ou près des WC quand il n’y à plus de PQ.

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