Le Kalaj : Pas d’urgence, mais il est urgent d’expulser

Après une longue attente pour une affaire jugée en référé et dont les requérants n’ont cessé de répéter l’urgence, nous avons enfin eu la décision du tribunal.

Rappelons les demandes de la Directrice Régionale des Finances Publiques et du cabinet d’avocats de la ville : « expulsion immédiate, tous les frais à notre charge (quelques milliers d’euros, NDA) et 150 euros d’astreinte par jour supplémentaire d’occupation par habitant ».

Faisons un tour de leur logique :

  • Il n’y a pas d’urgence

  • Nous sommes attaquables car c’est une propriété privée

  • La propriété est maintenant gérée par les Finances Publiques, à la demande de la Ville et pour faire face à l’urgence que nous représentons.

Leur argumentaire était basé en grande partie sur des faux dont la présence dans un tribunal était même étonnante tant leur caractère usurpatoire et diffamatoire était manifeste, ainsi que sur une pétition de personnes excédées par le bruit… signée par des internautes habitant loin de Montpellier. Le tribunal n’a constaté aucune urgence, mais ordonne quand même notre expulsion en gardant tous les délais : les deux mois légaux (dont le retrait était demandé) sont conservés, la trêve hivernale n’est pas supprimée. Bref : toutes les demandes à part l’expulsion sont rejetées.

Pour récapituler, l’urgence n’est pas établie mais nous sommes expulsables car grâce à la mairie, ce logement est devenu légalement « vacant » et l’État peut maintenant en profiter.
Une urgence est quand à elle établie : le problème du logement à Montpellier et en France…

Tant qu’il est là, le Kalaj restera ouvert à ses activités: militer, culturer et tenter d’apporter des solutions. Nous sommes encore en vie. Restez à l’écoute.

Si nous avons le courage d’affronter les politiques en justice c’est parce que ne sommes pas seuls : merci à toutes celles et ceux qui nous ont soutenus, aux camarades d’autres squats, au Royal Occupé, à la ZAD de Las Rebes, aux associations (Cie des Nuits Partagées, GENEPI), aux collaborateurs amis et voisins qui ont apporté leurs témoignages, à Montpellier Journal pour la démonstration de ce qu’est le journalisme et à Me Gallon l’avocat qui nous a défendu.

Le communiqué en PDF : http://kalaj.darktech.org/~wargreen/kalaj/CommuniqueExpuls_mef.pdf

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